Intestin irritable : les traitements pour se soigner !

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Le syndrome de l'intestin irritable, pathologie aux divers symptômes intestinaux, peut être difficile à supporter au quotidien. Bien qu'il n'existe pas encore aujourd'hui de solution miracle, plusieurs traitements naturels et médicamenteux peuvent vous aider à gérer vos malaises abdominaux. Pour les connaître, lisez la suite de l'article !

Table des matières

S’y retrouver dans les traitements possibles pour l’intestin irritable !

Traitements naturels et médicaments pour l'intestin irritable

Contrairement à d’autres maladies, il n’existe pas encore de solution miracle pour éradiquer le syndrome de l’intestin irritable (SII). Le souci majeur est de trouver le remède le plus efficace. Compte tenu de la complexité et de la diversité des symptômes qui diffèrent d’un malade à l’autre, une prise en charge personnalisée en fonction du profil du malade s’impose pour permettre un soulagement, à défaut de guérison, en évitant d’aggraver son état.

Depuis plus de 50 ans, les médecins restent perplexes et cherchent comment soigner les effets d’une maladie dont ils ignorent la cause.

Compter sur un médicament qui soignera le syndrome de l’intestin irritable peut demander 5, 10 ou 20 ans et peut-être même ne jamais voir le jour ; à partir du moment où notre mode de vie qui, nocif, ne convient plus à nos besoins vitaux (mauvaise alimentation, sédentarité, surconsommation de médicaments…), aucune solution miracle ne pourra modifier les effets néfastes de celui-ci.

Voyons ensemble les traitements existants pour soigner l’intestin irritable et leur réelle efficacité.

Diminuez vos symptômes du côlon irritable en 6 semaines

Les probiotiques sont-ils bons ou mauvais pour l’intestin irritable ?

Les probiotiques sont-ils bons ou mauvais pour l'intestin irritable ?

Les probiotiques 1 sont à la mode et beaucoup de personnes en chantent les louanges. Sont-ils vraiment fiables et améliorent-ils vraiment l’état de santé des malades ?

Ils peuvent certes soulager, mais aussi dans certains cas participer au déséquilibre du microbiote (dysbiose) donc, aggraver l’état du malade. Beaucoup de personnes en prennent de façon aléatoire sans même connaître les souches2 utilisées.

Dans le cas du syndrome de l’intestin irritable, certaines souches se sont révélées efficaces lors d’études scientifiques. Pour autant, lors de la prise de celles-ci, la mise en place d’une phase d’essai est nécessaire. L’objectif est de s’assurer que les souches en question n’aggravent pas les symptômes du malade.

Enfin, pour multiplier les effets des probiotiques, il peut être intéressant de consommer plusieurs souches en même temps. Certains mélanges de probiotiques permettent d’atteindre des objectifs bien précis :

  • Équilibre et reconstruction du microbiote intestinal ;
  • Amélioration du transit intestinal ;
  • Amélioration de la digestion ;
  • Stimulation du système immunitaire ;
  • Traitement de la diarrhée ;
  • Traitement de la constipation ;
  • Diminution de la perméabilité intestinale.

Quelles sont les meilleures souches de probiotiques pour l’intestin irritable ? 

Les meilleures souches de probiotiques pour l'intestin irritable

Pour en savoir plus sur les probiotiques, connaître les meilleurs endroits où les acheter et comment les consommer, lisez l’article dédié à ce sujet : Les probiotiques, bons ou mauvais ?

Quelle alimentation suivre pour l’intestin irritable ?

L'alimentation pour l'intestin irritable

Le premier traitement à prendre en compte lorsque l’on est atteint du syndrome de l’intestin irritable est de rectifier son alimentation. Il est assez facile, avec un peu de motivation, d’améliorer ses conditions de vie en adoptant un régime alimentaire adapté à son profil. C’est la raison pour laquelle un accompagnement sur mesure s’impose.

Quels régimes alimentaires adopter pour l’intestin irritable ?

Régime sans gluten, sans fructose ou bien sans lactose, limitation des fibres insolubles et des aliments irritants, régime pauvre en FODMAPs 3 ou à faible index glycémique. Comment s’y retrouver ? On entend tout et son contraire au sujet de l’alimentation à adopter alors, laquelle choisir ?

Il n’y a pas de bonne alimentation pour les personnes atteints du syndrome de l’intestin irritable. Un accompagnement sur mesure doit être mis en place en fonction du profil du malade :

  • Régime alimentaire : omnivore, végétalien, végétarien, crudivore, paléo ;
  • Sous-type de l’intestin irritable : SII-C, SII-D, SII-M, SII-I ;
  • Intolérances : gluten, lactose, différents sucres, crucifères, etc. ;
  • Réactions aux aliments consommés : chaque individu peut réagir différemment aux aliments consommés. Par exemple, certains supporteront les légumineuses alors que d’autres non. Un suivi des intolérances doit être effectué pour chaque malade ;
  • Motivation : la motivation influe grandement sur le régime qui pourra être adopté. Certains régimes sont plus efficaces, mais plus complexes à tenir dans le temps ;
  • Autres pathologies : si d’autres pathologies existent, il faut les prendre en compte pour éviter de les aggraver ;
  • Niveau de stress et d’anxiété du malade : ce facteur est central et souvent sous-estimé, et pourtant, la corrélation entre le stress et les symptômes du SII ont été démontrés dans de multiples études.4.

Comment détecter ses intolérances liées à l’intestin irritable ? 

Pour adapter son régime alimentaire au mieux, il faut en premier lieu détecter ses intolérances alimentaires. Pour ce faire, la procédure est découpée en 2 phases.

PHASE 1 – la détoxification

Cette phase va durer environ 2 à 3 semaines. Pendant celle-ci, l’objectif va être de supprimer ou au moins de limiter au maximum les aliments susceptibles de causer des intolérances chez les malades atteints du syndrome de l’intestin irritable :

  • Les fibres (surtout insolubles) : les fibres insolubles sont irritantes pour l’intestin et aggravent les troubles digestifs en cas de syndrome de l’intestin irritable, au contraire des fibres solubles qui, plus douces, permettent d’atténuer les inconforts digestifs. Lors de la phase de détoxification, attention cependant à ne pas consommer trop de fibres, même dites solubles (30 g/jours max) ;
  • Les produits laitiers : tous les produits laitiers quels qu’ils soient ;
  • Le gluten : tous les produits contenant du gluten, même seulement des traces ;
  • Les aliments irritants : les légumes crus, les aliments acides tels que le café, le thé, l’alcool, les agrumes, la tomate et le chocolat. Il faut aussi supprimer les épices ;
  • Les fermentescibles : pour connaître la liste des produits non fermentescibles, vous pouvez télécharger notre application mobile ;
  • Les aliments connus pour être mal supportés par les malades du syndrome de l’intestin irritable : les jus de fruits à base de concentrés, les œufs (à voir comment vous les supportez), la charcuterie, le chocolat noir, les boissons gazeuses… ;
  • Les crucifères : Le chou vert et blanc, choux de Bruxelles, chou-fleur, brocoli, le navet… ;
  • Les aliments transformés : tous les aliments transformés par l’industrie agroalimentaire.

PHASE 2 – la réintroduction

Cette phase va durer environ 2 jours par aliment réintroduit. Le temps de celle-ci dépend donc de votre régime alimentaire. L’objectif va être de réintroduire tous les aliments interdits lors de la phase 1.

Un par un, vous consommerez l’aliment choisi et vous attendrez 2 jours pour constater les effets sur votre corps et votre transit. Vous devrez tenir un journal de réintroduction alimentaire. Celui-ci vous permettra de noter les résultats et les ressentis pour chaque aliment et donc, de connaître vos intolérances.

Pour en savoir plus sur comment détecter ses intolérances alimentaires, vous pouvez lire l’article dédié : Soulager son côlon irritable et détecter ses intolérances avec l’alimentation pauvre en FODMAPs

Qu’est-ce que le régime FODMAP pour l’intestin irritable ? 

Le régime FODMAP a été créé par une nutritionniste australienne, Sue Shepard. L’objectif de ce régime est de soulager les symptômes de l’intestin irritable (SII). Ce régime recommande l’exclusion des glucides fermentescibles ; en effet, ces glucides fermentent dans le colon et provoquent de multiples symptômes caractéristiques du syndrome de l’intestin irritable (ballonnements, gaz, diarrhée, douleurs abdominales).

C’est aujourd’hui le régime de référence, la meilleure base, la première étape de l’alimentation à adopter sans jamais oublier l’évaluation comparative tolérance/intolérance.

Si vous désirez en apprendre plus sur le régime FODMAP, vous pouvez lire l’article qui lui est dédié : Intestin irritable : L’alimentation sans FODMAP’s, le régime à adopter !

Suivez des protocoles validés cliniquement avec des diététiciens et des psychologues cliniciens spécialisés sur le syndrome de l’intestin irritable.

Quels sont les remèdes naturels pour soulager l’intestin irritable ? 

Chaque colopathe ayant un profil différent, certains de ces remèdes peuvent fonctionner pour certains et pour d’autres non. C’est à vous d’identifier lesquels sont les plus efficaces pour votre cas, l’aide d’un diététicien est recommandée

La glutamine : vaincre la perméabilité intestinale

La glutamine pour l'intestin irritable

La glutamine est surtout conseillée pour les intestins irritables de type-D (diarrhée). Pour connaître votre type d’intestin irritable, vous pouvez réaliser notre test en ligne : Quel est mon type d’intestin irritable ?

La L-Glutamine est l’acide aminé libre le plus abondant dans le sang humain, et elle est une alliée de taille pour soigner l’intestin. Elle est hautement recommandée si l’on veut en terminer avec sa perméabilité intestinale. La glutamine va venir soutenir le système immunitaire et permettre de nourrir les cellules intestinales.

Les bénéfices de la L-Glutamine en 5 points :

  • Protège les parois cellulaires ;
  • Repousse les agents irritants ;
  • Répare la muqueuse intestinale ;
  • Stimule le système immunitaire ;
  • Soigne la perméabilité intestinale.

Ce complément est particulièrement efficace pour les personnes ayant un intestin très perméable, ce qui est le cas de la plupart des personnes atteintes de ce syndrome.

Pour en savoir plus sur la glutamine, lisez l’article qui lui est dédié : Comment soulager son intestin irritable et sa perméabilité intestinale avec la glutamine

Le psyllium : en terminer avec la constipation et la diarrhée

Le plantain des Indes (Plantago ovata), ou ispaghul, est une espèce de plantain originaire de l’Inde souvent appelé sur internet par anglicisme « psyllium » (ou « psyllium blond » pour le distinguer du vrai psyllium français).

Il appartient à la catégorie des laxatifs naturels dits de lest (ou de masse) qui sont constitués de fibres ayant la propriété d’absorber plusieurs fois leur poids en eau. Cette fibre alimentaire va permettre l’augmentation du volume des selles et ainsi de réduire les diarrhées et les constipations. C’est l’un des meilleurs compléments existant pour réguler le transit.

Cette plante permet entre autres de soulager de multiples maux :

Pour en savoir plus sur le psyllium et savoir où l’acheter et comment le consommer, lisez l’article qui lui est dédié : le psyllium, la solution aux problèmes de transit

Le charbon végétal : soulager les ballonnements et gaz

Le charbon végétal est le plus souvent présenté sous forme de poudre noire qui est obtenue suite à la combustion de bois, de coquilles ou de noyaux de fruit et même de paille. Le charbon est principalement connu pour ses propriétés désintoxicantes et anti-ballonnements. Il est utilisé en cas d’urgence lors d’empoisonnement ou d’intoxication. De plus, il possède de multiples effets bénéfiques pour la santé. Ce complément est notamment reconnu pour aider les personnes souffrants de ballonnements et gaz.

Le charbon végétal permet entre autres de :

  • Purifier l’organisme ;
  • D’agir comme un antidote en cas de surdose médicamenteuse, d’intoxication légère aux métaux lourds et d’empoisonnement ;
  • De régulariser le transit en calmant la diarrhée et la constipation ;
  • De calmer les brûlures d’estomac, les reflux gastriques, l’aérophagie, les flatulences, les ballonnements, l’intestin irritable, les éructations, les crampes suite à une consommation excessive de sucres ;
  • Supprimer la mauvaise haleine ;
  • D’équilibrer l’insuffisance rénale.

Pour en savoir plus sur le charbon végétal ainsi que pour connaître le meilleur endroit où l’acheter et comment le consommer, lisez l’article qui lui est dédié : Comment soulager ses ballonnements avec le charbon actif ?

Faites le test pour connaitre votre type d’intestin irritable* !

*Diagnostic officiel de la Rome Foundation (Les classifications Rome IV)


Les jus de fruits et de légumes bio pressés à froid !

Nous avons souvent tendance à chercher la solution magique pour parvenir à guérir nos maux et nous oublions l’essentiel : les fruits et les légumes, qui sont à eux seuls des médicaments naturels puissants.


Profiter des atouts du cru sans irriter ses intestins !


Les jus de fruits et de légumes ont un gros avantage pour les gens supportant mal certaines fibres ou qui n’en mangent tout simplement pas assez. Par exemple, la consommation de fibres insolubles est déconseillée en cas de syndrome de l’intestin irritable, mais grâce au jus, on peut profiter des nutriments et vitamines des fruits et légumes qui en contiennent. Vous pouvez faire vos jus vous-même à l’aide d’un extracteur ou bien les acheter préparés, à condition qu’ils soient garantis bio, extraits à froid, sans pasteurisation ni conservateur.

Pour en savoir plus sur les jus de fruits bio extraits à froid et où vous en procurer, vous pouvez consulter ce site : Namabio : jus crus locaux et pressés à froid, les produits sélectionnés sont locaux et bio, la qualité des jus est excellente.

Les bienfaits des plantes pour l’intestin irritable !

Nous sous-estimons souvent les forces de la nature et les plantes en particulier alors qu’un bon nombre d’entre elles ont le pouvoir d’adoucir les symptômes de l’intestin irritable. Pour trouver la combinaison de plantes qui vous aidera le plus, vous pouvez toutes les tester et observer le résultat. Les meilleures plantes pour traiter le syndrome de l’intestin irritable sont :

  1. LE RADIS NOIR : il est utilisé pour purifier et nettoyer le foie. De plus, il a des propriétés antibactériennes et antiseptiques. Pris de manière régulière, il permet de lutter contre de multiples désagréments liés à la digestion telle que : nausées, ballonnements, vomissements, mais aussi les brûlures d’estomac. Lorsqu’un trop grand nombre de bactéries est présent dans le système digestif, la digestion peut devenir plus difficile. En bref, le radis noir est un merveilleux outil pour lutter contre les bactéries et les problèmes de digestion.
    Le radis noir pour l'intestin irritable
  2. LA MÉLISSE : c’est l’une des plantes les plus relaxantes, elle est connue pour son action sédative et apaisante. Vous pouvez la consommer sous forme d’infusion, ce qui aura pour effet de réduire de beaucoup les troubles tels que les reflux gastriques, les spasmes intestinaux et les crampes d’estomac. Cette plante augmente la fabrication de la bile.
  3. LA MENTHE POIVRÉE : elle se consomme en huile ou directement sous forme d’infusion ou salade, et c’est l’un des remèdes naturels les plus puissants pour soigner les maux de l’intestin irritable. Elle soulage des spasmes gastro-intestinaux et des flatulences. Deux à trois prises par jour suffisent à calmer les troubles digestifs. En bref, malade ou sain, ne nous privons pas de menthe poivrée.
  4. LE FENOUIL : il permet de lutter contre les flatulences liées à l’aérophagie. Sous forme de décoction ou d’infusion, il facilite la digestion. Il est aussi recommandé lors des coliques infantiles. De plus, il contient de la vitamine C et E et protège contre le vieillissement des cellules. Attention, le fenouil est un FODMAP, il est très efficace contre l’intestin irritable, mais seulement sous forme d’huile sinon, à éviter à tout prix.
  5. L’ANETH : aussi appelée Anethum graveolens, elle est une plante herbacée de la famille des apiacées. Elle peut être consommée en infusion et stimule le système digestif. Cette plante permet de lutter contre les nausées, les vomissements et les flatulences. De plus, elle contient de la vitamine C et de puissants antioxydants.
  6. L’ANIS ÉTOILÉ : la badiane chinoise, ou anis étoilé, est le fruit du badianier de Chine, utilisée comme épice en cuisine pour son goût anisé. Elle soulage de la mauvaise haleine et des spasmes intestinaux tout en réduisant les ballonnements.
  7. L’ARTICHAUT : il semble que l’artichaut que nous connaissons ne soit apparu en Europe qu’à la fin du Moyen Âge. Il s’agirait d’un chardon transformé par sélection par les horticulteurs. Il contient de l’insuline permettant d’aider certaines bonnes bactéries dans l’intestin grêle et de préserver la santé intestinale. De plus, il est riche en fibres et lutte contre la constipation. Attention l’artichaut est un FODMAP, il est très efficace contre l’intestin irritable, mais seulement sous forme d’huile sinon, à éviter à tout prix.
  8. LA RÉGLISSE : elle permet principalement de lutter contre les brûlures d’estomac, d’augmenter la sécrétion de mucus gastrique qui dilue le contenu acide de l’estomac. Elle a aussi des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires et combat le vieillissement des cellules du corps.

Comment gérer son stress pour mieux vivre avec l’intestin irritable ?

En tant que malade, vous avez sûrement constaté une aggravation de vos maux lorsque vous êtes stressé. En état de stress, nos intestins en subissent les conséquences. Les troubles du transit et les ballonnements apparaissent alors. Cette problématique n’est pas réservée aux malades de l’intestin irritable, mais à tous les êtres humains. Vous l’avez sûrement déjà vécu avant une présentation ou un rendez-vous important, on se sent un peu patraque et notre ventre est tiraillé. Les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable vivent ces symptômes, mais de façon bien plus forte, et la gestion du stress est l’une des clés pour maîtriser cette pathologie5.

La pratique du sport pour gérer son stress

Les bienfaits de la pratique du sport dans la gestion du stress ne sont plus à prouver. Lorsque nous faisons du sport, nous générons une hormone appelée endorphine 6. Celle-ci va permettre au corps et au cerveau de se détendre et de rentrer dans un état de bien-être profond pendant et après la pratique sportive. Cette hormone est tellement puissante qu’on la qualifie « d’opioïde », car elle a une action similaire à celle de l’opium ou de la morphine, on peut même y devenir accro. Cette addiction reste bénéfique, car elle pousse à faire plus de sport. À noter que pour les personnes atteintes d’un SII de type C (constipation), le sport va permettre de dynamiser le transit et de diminuer les symptômes de la constipation.

La gestion du stress par les activités de relaxation

La plupart des activités de relaxation vont permettre un relâchement et une détente du corps et de l’esprit. À noter que certaines activités de relaxation sont aussi des sports (yoga, tai-chi chuan…). Voici quelques exemples d’activité de relaxation :

  • Yoga : c’est une discipline du corps et de l’esprit qui comprend une grande variété d’exercices et de techniques. Les techniques employées utilisent des postures physiques (appelées asanas), des pratiques respiratoires (pranayama) et de méditation, ainsi que la relaxation profonde (yoga nidra) ;
  • Tai-chi chuan : le tai-chi-chuan ou tai-chi ou taiji quan est un art martial chinois dit « interne », souvent réduit à une gymnastique de santé. Il peut aussi comporter une dimension spirituelle. Il a pour objet le travail de l’énergie appelée chi ;
  • Qi gong : c’est une gymnastique traditionnelle chinoise et une science de la respiration fondée sur la connaissance et la maîtrise du souffle qui associent mouvements lents, exercices respiratoires et concentration ;
  • Méditation : le terme méditation désigne une pratique mentale qui consiste généralement en une attention portée sur un certain objet, au niveau de la pensée (méditer un principe philosophique par exemple, dans le but d’en approfondir le sens), des émotions, du corps. Dans une approche spirituelle, elle peut être un exercice, voire une voie de réalisation du Soi et d’éveil. Plusieurs études montrent les effets bénéfiques de la méditation sur les personnes atteintes du syndrome de l’intestin irritable 7 ;
  • Sophrologie : la sophrologie est un « entraînement du corps et de l’esprit pour développer sérénité et mieux-être basé sur des techniques de relaxation et d’activation du corps et de l’esprit ». Elle s’adresse à toute personne cherchant à améliorer son existence et souhaitant développer mieux-être et détente.

Nous avons ici cité 5 pratiques de relaxation, mais il en existe une multitude. Selon l’état d’esprit, une simple promenade en forêt peut être une activité relaxante et avoir le même résultat que certaines activités citées plus haut.

La thérapie psychologique pour apaiser son stress

En plus du sport et des pratiques relaxantes, plusieurs études montrent qu’une thérapie psychologique de type « thérapie comportementale et cognitive » a fait ses preuves dans le traitement de l’intestin irritable.

La TCC, dite thérapie comportementale et cognitive 8 : l’avantage de cette thérapie est qu’avec seulement quelques séances, vous pourrez observer une amélioration. Contrairement à la psychanalyse standard, celle-ci s’appuie sur des protocoles scientifiques (à noter qu’il n’y a pas de meilleure thérapie qu’une autre, elles ont juste une approche différente). Une étude montre que la TCC a permis à des personnes atteintes de l’intestin irritable d’en diminuer les symptômes sur le moyen et long terme9. Celle-ci n’est pas encore remboursée par la sécurité sociale ; cependant, certaines mutuelles peuvent participer aux frais.

Le stress ou d’autres facteurs psychologiques ne provoquent pas les symptômes intestinaux du SII, mais les accompagnent la plupart du temps.

Diminuez vos symptômes du côlon irritable grâce à la thérapie comportementale et cognitive

Quels médicaments pour soulager l’intestin irritable ? 

Dans certains cas, si vous souffrez trop, il existe des solutions médicamenteuses pour vous aider, celles-ci sont différentes en fonction de vos maux :

  • Douleurs : si les douleurs sont lancinantes, il est possible d’utiliser des antispasmodiques ; ce sont des produits permettant de lutter contre les spasmes musculaires, parmi lesquels on peut citer le Modulon ou le Dicitel. En dernier recours, en cas de douleurs récurrentes que d’autres traitements ne parviennent pas à soulager, il est possible de recourir aux antidépresseurs, car ceux-ci peuvent réduire la sensibilité intestinale, surtout chez les personnes ayant un syndrome de l’intestin irritable de type D.
  • Constipation : la consommation de fibres est conseillée, vous pouvez donc prendre ce qu’on appelle des laxatifs de lest tels que le Prodiem ou le Metamucil. Il existe aussi les laxatifs de type émollients qui ramollissent les selles tels que le Colace ou le Sof-lax. Si les effets des laxatifs cités ont peu d’effets, vous pouvez vous diriger vers un troisième type, les laxatifs osmotiques. Ceux-ci aident à retenir l’eau dans les intestins, ce qui a pour effet de ramollir les selles. On peut citer dans cette catégorie le lait de magnésie, le Colyte ou le Fleet.
  • Diarrhée : dans ce cas, un supplément de fibre est conseillé ; celui-ci permettra d’améliorer la consistance des selles. Nous pouvons donner comme exemple le psyllium dont nous avons parlé plus haut. En dernier recours, il existe des médicaments de type antidiarrhéiques à base de lopéramide (Imodium).

À noter que la consommation d’antidépresseurs n’est pas anodine et doit être mûrement réfléchie, parlez-en à votre gastro-entérologue.


Qui consulter pour le syndrome de l’intestin irritable ?

Le médecin généraliste est la première personne à qui vous devez parler de vos troubles. Il vous dirigera certainement vers un gastro-entérologue pour effectuer d’éventuelles explorations complémentaires qui permettront de confirmer le diagnostic.

Récapitulatif des mesures à prendre pour soulager son intestin irritable

Voici un exemple des mesures que vous pouvez prendre pour améliorer votre état :

  • Pratiquer une activité sportive et/ou de relaxation. Ces études montrent une réduction des troubles du syndrome de l’intestin irritable grâce à la méditation de pleine conscience et à la relaxation10 ;
  • Modifier votre alimentation : détection des intolérances + régime FODMAP ;
  • Prendre des compléments de type glutamine, charbon végétal, psyllium et des plantes en fonction de votre réaction à chacun d’eux ;
  • Possibilité de commencer une thérapie psychologique pour apprendre à gérer son stress et son anxiété ;
  • Apprendre à vivre plus détendu, se détacher des choses et relativiser les petits problèmes quotidiens ;
  • Et surtout accepter sa maladie sans se comparer aux autres, cesser de se demander « pourquoi moi ? » Cette maladie est invalidante, néanmoins, elle est non mortelle et il est possible d’en diminuer les effets avec de la motivation et un accompagnement adéquat !

Bibliographie, sources et études scientifiques

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Randomised placebo-controlled trial of dietary glutamine supplements for postinfectious irritable bowel syndrome.
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Prise en charge des pathologies digestives